Le nouvel axe Guillemins-Boverie-Médiacité :
architecture et urbanisme à Liège au 3e millénaire.
La construction de la gare des Guillemins engendre la reconfiguration de tout un quartier et la définition d’un nouvel axe ponctué de nouvelles infrastructures, depuis la gare jusqu’à la Médiacité. Rue Paradis, la Design Station destinée aux créateurs se singularise par des lignes et une volumétrie résolument novatrices. Haute de 136 m et toute habillée de verre, la Tour des Finances dite Tour Paradis répond à l’horizontalité de la gare conçue par Calatrava. Après les aménagements des quais,  c’est au tour de la Passerelle cyclo-piétonne de s’installer dans le paysage liégeois. Présentant une élévation dissymétrique, la structure métallique surplombe la Meuse sur 163 mètres. Dans le parc de la Boverie, le nouveau Musée des Beaux-Arts, La Boverie, est inauguré en mai 2016. Soucieux du respect des constructions et du parc existants, l’architecte provençal Rudy Ricciotti et le cabinet liégeois p.HD ont opté pour une intervention mesurée plutôt que pour un geste architectural fort. Les aménagements intérieurs et l’extension vitrée s’ouvrant vers le parc et la Dérivation offrent une allure contemporaine au bâtiment qui date de l’Exposition universelle de 1905. L’audace et la créativité de ces réalisations sont l’Å“uvre d’une grande diversité d’architectes locaux et internationaux qui participent à la nouvelle image de marque dont la Ville veut se doter.
Déjeuner à la Capitainerie.
21, rue La Boétie
d’après le livre d’Anne Sinclair, petite-fille de Rosenberg.
Exposition à La Boverie
L’exposition propose d’aborder le parcours exceptionnel de Paul Rosenberg (1881-1959), homme d’affaires avisé, amateur éclairé et marchand d’art important de la première moitié du siècle dernier. Il fut l’ami et l’agent d’artistes de premier plan tels que Picasso, Matisse, Braque, Léger ou encore Marie Laurencin. Des prêts provenant de musées internationaux et de collections privées permettent de réunir quelque soixante chefs-d’œuvre de l’art moderne dont une grande partie n’a jamais été montrée en Belgique. Plusieurs de ces œuvres sont directement liées à Paul Rosenberg car elles ont transité par ses galeries, à Paris ou à New York. L’homme est un témoin emblématique d’un moment crucial de l’histoire de l’art : le transfert du centre de gravité artistique de Paris vers les Etats Unis, passage lié aux bouleversements de la Seconde Guerre mondiale. Par une cruelle ironie de l’histoire, sa galerie de la rue La Boétie est devenue, en mai 1941, le siège de l’Institut d’Etude des Questions juives, une officine antisémite française soutenue par la Propagandastaffel. Paul Rosenberg a lui-même été victime des tourments de son époque, déchu de sa nationalité française par le régime de Vichy car il était juif et spolié d’une grande quantité d’œuvres par l’occupant allemand.
Une sélection de documents inédits issus d’archives européennes et américaines, permettra d’appréhender les relations particulières qui unissent l’artiste au marchand. Des dispositifs scénographiques, audiovisuels et multimédia animeront le parcours.
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