Souvenez-vous, la saison passée The Roots a été une des plus belles ovations. Le chorégraphe Kader Attou insufflait au hip hop une élégance fulgurante et retraçait son histoire. Avec Douar, il lui donne une dimension humaine et politique, tout en y mêlant plaisir de la danse et prouesses techniques.
Neuf danseurs s’élancent sur scène. Dans une chorégraphie mêlée de tendresse, d’humour ou de gravité, ils traduisent les rêves d’une jeunesse, française et algérienne, qui se projette de l’autre côté de la Méditerranée. Quête d’identité pour les uns, désir d’ascension sociale pour les autres. Douar traduit l’ennui, l’enfermement et la quête de liberté. Les corps des danseurs s’arquent, tourbillonnent, ondulent pour dire les errances et l’attente. Sons de la rue, bruits de radio, oud et mélopées enveloppent leurs magnifiques envolées.
Ancré dans l’actualité, Douar est aussi percutant qu’enthousiasmant.
Laissez un commentaire