Doel (appelé Den Doel dans le parler local) est un village situé dans l’extrême nord-est de la province belge de Flandre-Orientale, dans les marais du pays de Waas, sur la rive gauche de l’Escaut. Depuis quelques décennies, le village se retrouve régulièrement projeté au centre de l’actualité belge, à double titre.
D’abord, il a été choisi, comme le village de Tihange dans la province de Liège, comme lieu d’implantation d’une des deux centrales nucléaires que compte la Belgique.
Ensuite, et plus récemment, il semble bien établi à présent que Doel doive s’ajouter à la liste des villages poldériens (si ce néologisme est permis) sacrifiés à l’expansion du port d’Anvers. En effet, l’évacuation totale de la bourgade, après expropriation de ses habitants, a été décidée en 1999 par l’autorité régionale flamande, pour faire place à de nouvelles installations portuaires. En dépit des résistances, et de la bataille juridique engagée par le comité d’action Doel 2020 , le sort de Doel paraît aujourd’hui scellé, et il faut craindre que les recours n’aient d’autre effet que d’en prolonger l’agonie. L’évacuation suit son cours, et à la date du 31 décembre 2006, Doel ne comptait déjà plus que 388 habitants.
Profitant de ce vaste terrain abandonné, des graffeurs de tous horizons ont investi les lieux et ont laissé libre court à leur art. En compagnie d’un guide de l’ ASBL « Fais le trottoir » qui oeuvrent depuis plusieurs années pour une meilleure (re)connaissance de ce mouvement, nous découvrirons ces fresques dans ce village fantôme. Les membres de l’équipe tentent de mettre en évidence les aspects positifs du graffiti et de transmettre à un public large une vision objective la plus authentique possible, qui dépasse les stéréotypes liés à ces pratiques. Le but étant de faire valoir la richesse et la diversité de la scène graffiti.
Nous serons guidés par un artiste de rue.
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